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La vie dans mon quartier de lune
5 février 2015

Tefal

Quand j'ai emmenagé, j'ai mis un point d'honneur à acheter des poêles et des casseroles Téfal.
Je suis donc l'heureuse propriétaire de toute une batterie de cuisine absolument hermétique à toute forme d'attachement. J'ai simplement oublié un détail: je n'ai pas téfalisé mon blog. Résultat: je m'attache.

Ca fait plusieurs fois que j'essaie de m'en séparer. Trop chronophage, trop virtuel, trop lessiveméningeant, trop pas assez, décidément, demain, je le quitte. Il revient à chaque fois. Je pense que c'est une sorte de blog-boomerang. Plus je le lance loin, plus il revient avec force dans ma vie.

J'ai essayé de regarder ailleurs, histoire qu'il se lasse et qu'il aille renifler d'autres chaussures. Rien à faire. Il est fidèle, il s'assied à mes pieds et attend patiemment que je daigne me souvenir de son existence. Pour vous dire, j'ai même essayé de le noyer, sauf que les trois demi-tonnes de boulot censées avoir raison de lui m'ont faite couler moi, lui se porte très bien, par contre, merci beaucoup.

Je suis partie en vacances sans lui. Quand je reviens, il m'a déposé des petits cadeaux partout dans la blogosphère. Je vois défiler des numéros que je devrais jouer au loto, sûre de gagner, et que je mets bout à bout pour faire un collier. "IP", c'est un nom, ça? Bien sûr, je fais comme si ces suites de numéros ne signifiaient rien pour moi, déjà que je les reconnais avec émotion, chacune d'entre elles, si en plus je leur donne à manger, je n'en suis pas débarrassée!

Je pourrais fermer la porte d'entrée, notez bien. Plus de passage, chantier fermé au public, circulez y a rien à voir. Seulement voilà: je me suis attachée. Quand il n'est pas là, mon blog me manque. Les statistiques me semblent vides, sans leur collier, et c'est pas pareil de parler à un écran qui ne fait aucun commentaire. Le diagnostic est sans appel: je suis devenue vaguement affectio-dépendante de certain(e)s visiteurs, et je ressens une fierté et une joie absolument indécentes quand ces mêmes visiteurs ont remarqué mon absence. Alors, et c'est là toute la sournoiserie de la chose, leurs mots d'absence me donnent envie d'écrire, et je réinvestis ma cuisine bloggesque.

Tsk tsk tsk. Vous êtes chiants, à être aussi attachants et essentiels. Oui, oui, là, vous, ne faites pas les innocents, vous savez très bien de qui je veux parler.

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Commentaires
E
Bon, je vais éviter d'être attachant, j'ai pas envie de finir cramé au fond d'une poêle ou alors juste assez attachant pour qu'avec un petit peu d' eau je sois déglacé et transformé en un petit jus renfermant les sucs de cuissons concentrés...
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J
Ok pour défiler dis moi où on se rejoint on va renverser des voitures ! Enfin on va sagement les regarder faire :D
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T
Touchée ,Télo...
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C
D't'façon, mon message aurait été borgne du coeur si tu n'avais pas été parmi les commentateurs de ce billet.
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C
Viens donc défiler avec moi le 9 mars, pour faire comme disait Gainsbourg: dis-leur aux dealers, l'impôt c'est d'la merde!
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