Liberté chérie
Un petit texte que j'ai, à l'origine, écrit pour un blog d'écriture respectant scrupuleusement une consigne d'écriture quotidienne, mais qui a fini par se frayer un chemin jusqu'à mon Quartier de Lune où je trouve qu'il a finalement plus sa place.
La consigne du jour était "Liberté chérie".
Il se penche par-dessus bord, il voit d’épaisses cordes noueuses enracinées sous la nacelle. Il prend peur. Il attrape un couteau et les coupe, en plein vol. Il se détache de tous ces traits d’union qui le relient aux autres, il panique, les cordes lui semblent énormes, comme s’il les voyait à travers des lunettes déformantes, comme s’il les avait déjà autour du cou. Ce n’est qu’une fois qu’il se retrouve seul dans sa nacelle, isolé des autres, qu’il se sent libre.
Elle voit les cordes, les rattrape au vol. Avec ses lunettes à elle, ce ne sont plus des cordes mais des rubans qui viennent la caresser et la maintenir en lévitation au-dessus du sol. Ces liens la relient aux êtres qui lui sont chers, lui apportent une énergie qui lui permet de franchir des montagnes. Sans ces rubans, elle tomberait à terre, prisonnière de la gravité. Grâce à eux, reliée aux autres, elle se sent libre de voler où elle veut.