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La vie dans mon quartier de lune
20 décembre 2012

Fin du Monde

 

fin-du-monde

 

Je me sens obligée de faire un post sur la Fin du Monde, parce que si elle se produit réellement, je ne voudrais pas qu’on reste sur une image de moi en train d’étendre mes vêtements de poupées, quand même. Pour la postérité, ça fait désordre.

Ceci étant, si les Mayas ne se sont pas fourrés le doigt dans l’œil jusqu’au coude, demain à cette heure-ci il n’y aura plus grand-chose à postériser, justement.

L’heure, c’est bien le problème. Depuis le temps qu’on nous bassine avec la prédiction Maya,(depuis que le 1er janvier 2000 s’est terminé sans apocalypse notoire, en fait, et qu’il a fallu se replier sur une date au potentiel effrayateur moins évident – franchement, 2012, dans le registre horreur intersidérale, c’est moyen, par rapport à 01.01.2000) , depuis tout ce temps, donc, personne n’a jugé utile de préciser l’heure de la catastrophe annoncée. Imaginez-vous prendre la peine de fixer un rendez-vous chez le dentiste dix ans à l’avance, et que ce dernier n’ait même pas pris soin de préciser l’heure de la consultation. (En même temps, prendre rendez-vous chez le dentiste le jour de la fin du monde, c’est carrément suicidaire, en-dehors de toute considération superstitieuse). Je m’interroge donc sur l’heure du sinistre demain. Je ne veux pas passer pour la cliente chiante qui va chipoter sur les centimes au moment de payer l’addition, mais tout de même, si l’apocalypse tombe sur ma maison à 9h du matin, je ne prends pas la peine de me laver les dents, par exemple. En revanche, si le monde explose plutôt vers 20h au moment des vœux de David Pujadas, je viderai bien mon compte en banque, juste pour le plaisir de dire crotte à ma conseillère financière qui a l’air de bien aimer mon adresse, à m’envoyer des tas de courriers rébarbatifs mais qui est curieusement toujours à court d’agenda 2013 quand je passe à l’agence. (Elle sait quelque chose qu’on ignore, à propos de demain ?? Note pour mes fidèles lecteurs : si votre banque n’a pas pris la peine d’investir dans l’impression d’agendas 2013, c’est qu’un coup se prépare.)

Bref, cette espèce d’Omerta sur l’heure de la fin du monde m’horripile au plus haut point. Je sais d’avance que je vais passer ma journée à attendre que le couperet tombe, et je n’ai pas fini de sursauter au moindre pot d’échappement de voiture un peu enroué.

Parce qu’en plus de l’heure exacte, ces imbéciles de Mayas nous ont également laissés dans la plus grande ignorance sur la forme que prendra cette apocalypse. Est-ce qu’il faut se méfier des pianos qui tombent du ciel, ou bien des poubelles qu’on a envoyées dans l’espace sous le joli nom de code de satellites ? Est-ce que Jules Verne va remonter dare-dare du Centre de la Terre en faisant des moulinets avec les bras et en criant : « Barrez-vous ! Barrez-vous tous ! Ca gronde, là-dessous, chais pas c’que c’est mais ça vient et c’est pas beau à voir ! » ? Moi toute cette incertitude, ça me ronge l’estomac et j’en ai des remontées gastriques. On imagine forcément une catastrophe naturelle, genre séisme gigantesque, astéroïde ou départ de Depardieu pour la Belgique (Notez comme j’évite prudemment toute allusion au super-volcan de Yellowstone. Pas la peine d’attirer son attention en prononçant son nom, à celui-là). Mam’zelle Pompom me suggérait fort-à-propos une pluie de grenouilles sur la ville comme signe annonciateur de désastre imminent. Mais c’est uniquement parce qu’elle est présentement occupée à creuser un tunnel à grenouilles dans son canapé pour que les bestioles ne se fassent plus écraser sur la route principale de l’appartement.

Avec toutes ces imprécisions, leurs histoires de fin du monde ne sont pas crédibles. D’ailleurs, mon chat n’a pas levé l’ombre d’une moustache quand j’ai répété très vite et très fort plusieurs fois devant lui « fin du monde fin du monde fin du monde ! » alors que les animaux sont les premiers à ressentir les prémices de la catastrophe. Non, décidément, moi, l’apocalypse, j’y crois moyen. Mais je vais quand même prendre un comprimé de Maalox contre les maux d’estomac. Juste au cas où.

 

Illustration (c) Mamzelle Pompom- Tous Droits Réservés.

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Commentaires
M
... sauf, bien entendu, les grenouilles enragées.
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C
Rappelle-toi que les batraciens, eux, ne mordent pas.
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C
N'importe quel genre vaudra mieux qu'un cataclysme terrestre, alors profitez-en!
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M
Tunnel achevé. Me reste plus qu'à me procurer d'une paire de batraciens. Ou d'un parapluie. J'hésite encore...
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M
avant la fin ...moi ce sera un autre genre :)
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