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La vie dans mon quartier de lune
9 décembre 2011

la NASA et les roches de lune

Je lisais cet après-midi, en faisant semblant de travailler, un article en ligne énonçant que la NASA, depuis 40 ans que Tintin a marché sur la Lune, a perdu des centaines d’échantillons de lune. L’un d’eux s’est égaré dans le titre de ce blog, mais les autres ???? NASA comme N’A pas rangé Ses Affaires ? J’aimerais qu’on m’explique comment l’organisation probablement la mieux protégée des Etats-Unis après la composition secrète du Coca-Cola a pu égarer non pas une, non pas deux, mais « plusieurs centaines » de roches lunaires. Le pauvre naïf qui essaie de voler un livre à la bibliothèque municipale de Marcilly-en-Beauce voit lui tomber dessus trois agents du Pentagone qui lui mettent un sac sur la tête, comment diable différentes personnes ont pu, au fil des années, charrier des sacs entiers de météorites et de cratères lunaires vers la sortie, au nez et à la barbe des services de sécurité? Je ne suis pas très calée en lunologie, mais plusieurs centaines d’échantillons lunaires, à mon avis, doivent peser plusieurs centaines de kilos. On ne parle pas ici d’un petit caillou de plage ou d’un jouet Kinder. Les larcins auraient visiblement eu lieu, en majeure partie, à l’occasion de prêts à des chercheurs ou des musées qui auraient fortuitement omis de rendre le matériel à la fin de leurs recherches. Personnellement, l’image du gars qui organise une exposition monstre sur les roches de lune pendant six mois et qui glisse nonchalamment deux-trois babioles lunaires dans la poche de son blazer pendant que les ouvriers démontent les vitrines de l’expo, moi, elle me chiffonne. Ce qui me chiffonne encore plus, voyez-vous, c’est qu’en admettant que ce type-là ait des poches de blazer avec une grande contenance, il ne se trouve pas une seule personne à la NASA pour se taper le front « Au fait ! Il nous a rendu les 225 kg de lune qu’on lui a prêtés, Roger, finalement ? ». Ce sont des morceaux de lune, bon sang, pas des boutons de culotte ! Passé le premier vol, il me semble que le bâtiment tout entier aurait dû être en alerte et se jurer, mais un peu tard, qu’on ne l’y reprendrait plus. Autrement dit, n’importe quelle institution dotée d’un minimum de bon sens aurait verrouillé la vitrine à lune, posté quatre molosses dans chaque coin de la pièce, autant de caméras de surveillance, et des rayons laser à faire pâlir Ethan Hunt dans Mission Impossible, afin d’éviter la fuite des cailloux vers l’étranger. Serait-ce à dire que la NASA manque de bon sens ? Allons, allons. Quant à l’argument de la perte pure et simple, permettez-moi d’être sceptique. De toute façon, je vais me permettre moi-même. Je suis sceptique. Donc. Ou bien la NASA a à cœur d’étayer ma théorie sur la perdite aiguë qui fait disparaître les choses les plus volumineuses. L’ennui étant que j’ai formulé ma théorie quelques dizaines d’années après le début des « égarements » de lune, donc la NASA aurait en fait anticipé le coup et pris de l’avance sur l’expérience. Aussi flatteur que ce soit, c’est hautement improbable, même moi suis obligée de le reconnaître. Ou bien les morceaux de lune n’ont jamais été perdus, la NASA essaie de créer une diversion majeure pour détourner l’attention du public de la couleur du caleçon de Bush. Ou bien la NASA n’a pas égaré les morceaux de lune pour la bonne raison qu’il n’y a jamais eu de morceaux de lune à égarer, parce que l’homme n’a jamais marché sur la Lune, mais c’est pas possible parce que le Capitaine Haddock y était et le Capitaine Haddock il ment jamais. Comment des milliers de kilos de roches lunaires ont pu se volatiliser, encore un grand mystère scientifique insoluble, comme la NASA les aime. Elle est maintenant obligée de les fabriquer elle-même, on voit que c’est la crise.

J’ai dû à cet article de longues minutes de rêverie (tout prétexte est bon pour ne pas travailler) de la Terre à la Lune, en passant par les satellites. Les satellites, parlons-en : une autre grande arnaque NASéabonde. Heureuse de voir une étoile filante pour la première fois de ma vie dans le ciel dégagé de novembre il y a quelques semaines, j’ai éprouvé un sentiment d’immensité, et, le menton dans la main mais la tête dans les étoiles, je me suis prise à sourire toute seule en contemplant la voûte du ciel. Minute romantique. Un cynique a cru bon de me demander ce qui me faisait sourire, j’ai naïvement livré l’anecdote merveilleuse de l’étoile filante, et mon étoile s’est lamentablement cassé la figure en entendant la réponse du cynique : « à cette époque de l’année, tu rigoles ? C’était sûrement un bout de satellite en décomposition qui traversait l’atmosphère ! » Amis de la poésie, bonsoir. J’ai replié mon étoile filante, et je suis allée la replanter ailleurs, loin des sarcasmes, même si la balance de la probabilité penchait en faveur de ces derniers. Tout de même, la NASA est capable d’envoyer des satellites dans l’espace mais n’est pas fichue de mettre en place le même système de petites fiches d’emprunt que la bibliothèque la plus sommaire ?

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